Les deux mouvements sont d'accord sur un fait : plus de 300 combattants issus du Mouvement islamique de l'Azawad participent désormais à la sécurisation de la ville de Kidal, dans le nord du Mali, avec les combattants du Mouvement national de libération de l'Azawad.
Pour le reste, les analyses divergent : selon le MNLA, il s'agit d'un ralliement sans condition des jeunes en armes du MIA, sous la pression de la population et de l'aménokal (chef traditionnel) de Kidal. Ils auraient rejoint le MNLA par vagues successives depuis plus d'un mois, après le retour au sein du MNLA de deux colonels de la rébellion. Mais le MNLA affirme qu'il n'accueillera pas tous les dirigeants du MIA dans la mesure où certains seraient restés proches des islamistes.
Les chefs du MIA eux, ne parlent pas de ralliement, mais de travail en commun, avec un commandement militaire conjoint. Un rapprochement dans l'intérêt de Kidal, pour être unis lors des négociations avec le gouvernement malien, dit-on au MIA. D'ailleurs, toujours selon le MIA, les deux mouvements prépareraient un congrès commun. Une affirmation totalement rejetée par le MNLA.
La normalisation dans le nord du Mali se fait petit à petit. Pour la première fois, on assiste à Gao, l'une des capitales des trois régions du Nord, au retour de la police. Un retour apprécié par la population.