La Mauritanie avait jusque là préféré concentrer ses efforts sur sa frontière avec le Mali. 2 500 kilomètres de désert à sécuriser pour éviter toute entrée massive de jihadistes sur son territoire. Un choix stratégique, motivé aussi par la crainte de subir des représailles de la part des islamistes radicaux en cas d'engagement contre les groupes armés du nord du Mali.
Aujourd'hui, la situation a changé. Les villes ont été libérées, une partie des jihadistes ont été éliminés, et une demande officielle de l'ONU a été adressée à la Mauritanie, qui n'est pas membre de la Cédéao. La demande a donc été reçue favorablement. La prise en charge financière des soldats par l'ONU est un facteur non négligeable, confie un haut gradé mauritanien.
Plus d'un millier d'hommes
Selon Laurent Fabius, le président Abdel Aziz serait prêt à envoyer 1 800 soldats au Mali, sous certaines conditions qui n'ont pas été précisées. D'autres sources militaires à Nouakchott assurent que l'effectif tournera plus vraisemblablement dans l'immédiat autour d'un millier : un bataillon sous format ONU, c'est-à-dire 850 hommes, auquel il faudra ajouter une composante de gendarmerie qui pourrait compter 150 à 200 hommes.
Le coeur de ce contingent mauritanien devrait être composé d'éléments des GSI, les groupements spéciaux d'intervention qui ont une grande expérience du terrain et qui, ces dernières années, ont été formés par les Américains et les Français. Des hommes qui selon les sources de RFI, seraient prêts à partir dans les prochaines semaines s'il le fallait.