Deuxième décès au Togo lié à la manifestation de Dapaong

Au Togo, le dialogue entre gouvernement et fonctionnaires a débuté hier mercredi 17 avril. Depuis plusieurs semaines, les salariés de la fonction publique sont en grève, à l'appel du syndicat Synergie des travailleurs du Togo (STT). Un mouvement suspendu après le drame survenu lundi : un enfant de 12 ans avait été tué lors d'une manifestation. Lors d'une marche silencieuse en son hommage hier, les manifestants ont appris la mort d'un deuxième jeune.

Douti Sinanlénga a succombé mercredi à l’aube, à la suite des coups de crosse reçus lundi, lors de la manifestation des élèves à Dapaong. Il était dans la manifestation avec plusieurs camarades pour soutenir la grève de leurs professeurs. Selon un témoin contacté dans la localité, il serait tombé dans un caniveau, où les forces de l’ordre l’ont arrêté, battu et abandonné. A son arrivée à l’hôpital mardi dans la nuit, il était trop tard. Malgré les soins, il est décédé.

Une victime de plus pour les manifestants, venus assister une heure plus tôt à une messe pour le repos de l’âme de Anselme Gouyano Sinandare, tué par balle dans la même manifestation. Chansons de malédiction et cris de détresse autour de l’ancien monument de l’Autonomie, avant de voir partir les délégués du STT dialoguer avec le gouvernement.

Pas d'accord sur la grille indiciaire

La discussion avec le gouvernement s'est elle achevée tard, sans accord sur la grille indiciaire. Le gouvernement a voulu un accord d’urgence, avec un forfait alloué à tous les fonctionnaires que la Synergie a refusé, d’où le blocage. « Le pont du dialogue n’est pas rompu, dit un membre du gouvernement, et si la Synergie reprend la grève, on appréciera », conclut-il.
 

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