Après avoir été sérieusement chahuté, en 2005, le Front populaire démocratique révolutionnaire éthiopien (EPRDF), au pouvoir depuis 1991 en Éthiopie, a repris les choses en main. Il y a trois ans, il a fait main basse avec ses alliés sur 545 sièges sur 547 au Parlement.
L’opposition dure a cette fois décidé de boycotter le scrutin, frustrée de constater qu’aucune de ses revendications pour davantage de transparence, une égalité des chances et moins de pression sur les citoyens, n’avaient été prises en compte.
Le gouvernement éthiopien n’a d’ailleurs pas fait appel à des observateurs internationaux pour valider la qualité du processus, alors que l’Union européenne, par exemple, avait émis des critiques en 2010.
Malgré les clips radiotélévisés et quelques minibus diffusant des slogans, la campagne n’a pas semblé passionner les habitants de la capitale qui, selon les premières observations, se sont toutefois déplacés en masse, ce dimanche.
Cependant, malgré un nombre d’inscrits au-delà des prévisions, beaucoup de citoyens de la classe moyenne disaient ne pas s’être enregistrés et se souciaient bien peu de résultats acquis par avance et concernant des élus au pouvoir très théorique face aux pontes du régime.