Centrafrique: Michel Djotodia élu président

Michel Djotodia, leader autoproclamé de la République centrafricaine après la prise du pouvoir par les rebelles de la Seleka en mars dernier, a été élu par acclamation ce samedi 13 avril président de la République lors de la première session du Conseil national de transition (CNT), formé par toutes les composantes politiques du pays.

La nouvelle était attendue. Elle est désormais officielle. Michel Djotodia a été élu ce samedi président de la République centrafricaine lors de la première session du CNT, qui regroupe toutes les composantes politiques du pays.

Michel Djotodia s'était autoproclamé président après la prise de Bangui le 24 mars dernier par les rebelles de la Seleka, en renversant François Bozizé, aujourd'hui en exil au Cameroun. Mais cette élection n'était qu'une formalité : il était le seul candidat et a été élu sous les applaudissements par acclamation, sans vote.

Cette élection devrait toutefois permettre de « donner un peu de légitimité » à Michel Djotodia, en donnant à sa prise du pouvoir « un habillage institutionnel », selon une source diplomatique contacté par l'AFP. Le nouveau président est élu pour un mandat de 18 mois.

« Nous allons travailler ensemble »

« C'est une nouvelle ère qui s'ouvre devant nous », a déclaré Michel Djotodia. Pour lui, plus question de regarder en arrière. « Le chantier qui nous attend est immense », a-t-il encore affirmé. Il s'est par ailleurs engagé à ne pas tomber dans la gestion clanique du pouvoir. « C'est une alliance que vous et moi venions de faire et nous allons travailler ensemble », a promis l'ancien chef rebelle aux membres du Conseil national de transition.

Michel Djotodia a également assuré qu'il ne se représenterait pas aux prochaines élections, comme prévu dans les accords de Libreville. « Mon Premier ministre et moi allons sortir sous les applaudissements, de peur de ne pas être hués ou lapidés », a-t-il ironisé.

Mais un défi de taille l'attend désormais : le rétablissement de la sécurité sur l'ensemble du territoire. Ce samedi encore, des échauffourées ont éclaté à Bangui entre des membres de la Seleka et des populations. Elles auraient fait plusieurs morts.

La mise en place du Conseil national de transition était l'une des recommandations des sommets des chefs d'Etat d'Afrique centrale (CEEAC) de Ndjamena le 3 avril. Il est composé de 105 membres, issus de la Seleka, choisis parmi les partisans de l'ancien régime et des personnalités de la société civile, qui représentent la majorité du Conseil. Le CNT a non seulement pour vocation de légiférer, mais aussi de jouer le rôle d'assemblée constituante.

Avec AFP

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