La scène se répète. Déjà le 22 mars, trois suspects étaient exhibés dans la cour du ministère de l’Intérieur devant un petit arsenal de kalachnikovs, lance-roquettes et mitrailleuses. Aujourd’hui, l’arsenal est plus modeste : quelques bouteilles destinées à servir de cocktails Molotov et une seule machette.
Les suspects sont au nombre de 13, presque tous militaires ou policiers, alignés en plein soleil, dont une femme d’un certain âge qui essaie de protester. Parmi eux, on retrouve un attaché de presse de l’opposition qui avait disparu depuis le début de l’année. Il travaillait avec Eugène Diomi Ndongala.
Le bouillant opposant pro-Tshisekedi qui avait vu son immunité parlementaire levée, est poursuivi dans une affaire de viol. Il a été incarcéré mercredi 10 avril et va se retrouver maintenant avec une deuxième inculpation pour complot contre la vie du chef de l’Etat et du Premier ministre, et organisation d’un mouvement insurrectionnel baptisé « impérium ». Un mot que Diomi utilisait souvent pour parler du combat de Tshisekedi.
Egalement poursuivi, un avocat en fuite, Maître Ndala, présenté comme le financier du complot et lui aussi proche d’Etienne Tshisekedi.