La stratégie est désormais rodée. Comme dans le massif du Tigharghar, ces dernières semaines, les soldats français ont pris la vallée en tenaille, puis posté des guetteurs et des armes lourdes sur les crêtes. L'objectif est d'empêcher toute tentative de fuite des jihadistes.
La région, située au nord de Gao, est vaste : vingt kilomètres de long et des zones vertes où il est très facile de se cacher.
Pour tenter de tromper leur ennemi, les militaires ont engagé ce week-end une manœuvre de diversion, en partant vers l'est de Gao, puis en organisant un « faux ballet d'hélicoptères. » Une tactique qui s'est révélée inefficace.
Des munitions saisies
La vallée, pourtant placée sur écoute et observée par les satellites, était vide lorsque le millier d’hommes qui prennent part à cette opération est arrivé. Les militaires du génie ont néanmoins découvert 350 obus et roquettes de gros calibres et un pick-up recouvert de branchages.
L'opération « Gustav » est menée avec des soldats maliens, qui sont chargés de pénétrer dans les campements. Pour le moment, seulement des femmes et des enfants s'y trouvent. Les fouilles vont se poursuivre dans les prochains jours. La vallée est en effet parsemée d'oueds secondaires, où les jihadistes se sont peut être repliés.
Lutter contre les attaques sur Gao
Ces derniers mènent régulièrement des attaques sur Gao, située plus au Sud. Le dernier accrochage entre les forces franco-maliennes et les groupes jihadistes, il y a deux semaines, avait fait sept morts.
On se souvient aussi qu'en février Gao avait subi une série d'attentats kamikazes commis par des jihadistes, venus vraisemblablement de ces vallées situées plus au Nord.
Actuellement, 4000 soldats français sont déployés au Mali. Leur retrait devrait commencer fin avril, et la France ne devrait plus maintenir, à terme, qu'un millier d'hommes dans le pays.