Côte d'Ivoire: coup d'envoi de la campagne pour les élections locales, contestées par le FPI

En Côte d’Ivoire, la campagne officielle pour les élections municipales et régionales couplées du 21 avril a donc commencé vendredi 5 avril 2013. Une campagne de 15 jours. Ces élections sont boycottées par le FPI, le parti de l’ex-Président Laurent Gbagbo, qui considère que les conditions pour des scrutins locaux transparents et crédibles ne sont pas encore réunies. Lors d’une conférence de presse jeudi, le Premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan a estimé que pour aller aux élections locales, le FPI avait posé deux préalables inacceptables. Un membre de la direction du FPI estime que son parti a fait le bon choix.

Une rencontre au sommet entre le président Ouattara et son prédécesseur ? Dans quel but et où ? Au parloir ? Une amnistie générale ? Il n’y en aura pas avant que la justice ne fasse son travail. Les quatre précédentes amnisties générales en Côte d’Ivoire depuis 1995 n’ont pas empêché l’éclatement de nouvelles crises. Voici, en résumé, les déclarations du Premier ministre Daniel Kablan Duncan devant la presse.

Elles ont suscité ce commentaire du secrétaire général à l’intérim du FPI, Richard Kodjo : « c’est dommage que le Premier ministre caricature et banalise les propositions que nous faisons ». Le FPI approuve la nécessité de la réconciliation et de l’apaisement. Et pour Richard Kodjo, seul un acte d’une haute portée symbolique peut donner un coup d’accélérateur au processus de réconciliation, comme une visite, -pas nécessairement d’Alassane Ouattara lui-même, peut-être d’un envoyé spécial du chef de l’Etat ivoirien-, à Laurent Gbagbo dans sa prison de La Haye.

La demande d’une réconciliation au sommet et l’amnistie générale sont des points qui restent importants pour le FPI. Il compte les remettre sur la table des discussions avec le pouvoir, après la parenthèse des élections municipales et régionales, que le parti fondé par Laurent Gbagbo qualifie de « mascarade électorale ».

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