Centrafrique : Michel Djotodia approuve la mise en place d'un processus de transition

Après les propositions entérinées au sommet des chefs d'Etat de la CEEAC, le nouvel homme fort de Bangui a approuvé la mise en place du processus de transition qui prévoit l'installation d'un Conseil national de transition. Un schéma qui ne devrait pas remettre en cause la position de Michel Djotodia.

De président autoproclamé, Michel Djotodia devrait en principe accéder au statut de président désigné. L'habillage concocté par les leaders de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC) devrait permettre de donner une légalité au coup de force des rebelles de la Seleka et donc une légitimité à leur chef.

L'histoire se répète en Centrafrique. Le schéma prévu aujourd'hui ressemble beaucoup à celui qui, en 2003, avait permis à Francois Bozizé de se faire reconnaître après avoir renversé le président Patassé.

Comme il y a dix ans, un Conseil national de transition (CNT) réunissant toutes les composantes de la société centrafricaine jouera le rôle législatif d'une Assemblée. Petit plus cette fois : il est chargé de désigner le chef de l'Etat pour une période n'allant pas au-delà de deux ans.

En théorie, le CNT pourrait donc ne pas choisir Michel Djotodia. En pratique, on voit mal comment l'ex-chef rebelle, dont plusieurs milliers d'hommes bien équipés sont à Bangui, pourrait être débarqué du fauteuil présidentiel.

Le schéma de la CEEAC conforte également le Premier ministre mais permettra-t-il à Nicolas Tiangaye d'imposer un peu plus ses choix pour former une nouvelle équipe gouvernementale ?

Dans la classe politique centrafricaine, de nombreux responsables jugent que l'actuelle répartition des portefeuilles penche trop en faveur des hommes de Djotodia et que trop de ministres manquent d'expérience et de compétences.

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