A Pretoria, le jeudi 4 avril au matin, c'est la ministre sud-africaine des Affaires étrangères qui a été chargée d’assurer le service après-vente du mini-sommet de Ndjamena face à la presse. « Personne ne nous a contraint de rappeler nos soldats ; les chefs d'Etat d'Afrique centrale nous ont même supplié de les maintenir », a affirmé Maite Nkoana-Mashabane.
Pendant ce temps, au Cap, la ministre de la Défense s'expliquait devant les parlementaires. « Oui, nos hommes ont tiré sur des enfants soldats de la rébellion de la Seleka ; quand un enfant vous tire dessus, vous n'allez pas leur faire "coucou" et leur proposer des bonbons », a vivement déclaré Nosiviwe Mapisa-Nqakula. La ministre n'a pas su expliquer pourquoi les Sud-Africains ont été à ce point dépassés par les rebelles.
Contrats lucratifs
Nosiviwe Mapisa-Nqakula a aussi réfuté les informations de RFI, selon lesquelles au moins 36 soldats ont été tués lors des combats du 23 mars alors que le bilan humain de Pretoria est maintenu à 13 morts. Les médias sud-africains accusent également le gouvernement d'avoir déployé des forces en échange de contrats lucratifs avec des entreprises proches du parti ANC.
Là encore, la ministre a opposé un démenti catégorique. Il ne fait aucun doute que cette affaire centrafricaine porte des coups à la crédibilité de Jacob Zuma, mais les scandales semblent glisser sur le président sud-africain. Ce dernier peut toujours se vanter du soutien indéfectible de l'ANC.