En moins de vingt-quatre heures, la célèbre cité avait vécu une infiltration d’un jihadiste kamikaze qui s’est fait exploser. D’autres jihadistes ont également pu s’infiltrer dans le même temps, dans le camp militaire de la ville.
Des affrontements les ont opposés à l’armée malienne appuyée par l’armée française. Au moins cinq combattants d’Aqmi et du groupe Ansar Dine ont été tués ou se sont fait exploser. Un militaire malien est décédé des suites de ses blessures et un civil originaire du Nigeria, pris comme bouclier humain par des assaillants, a également été tué.
Dimanche 31 mars, la ville a été désertée, les marchés fermés, les populations restées terrées chez elles. Ces affrontements sont, encore une fois, la preuve que les forces franco-africaines ne sont pas encore arrivées à briser des rangs des jihadistes. Il faut probablement plus de temps, plus de moyens, et pourquoi pas de stratégie.
Ce lundi 1er avril, la tension est restée vive dans la cité touristique malienne. Lors d'une opération de ratissage conjointement menée par les armées françaises et maliennes, trois jihadistes qui s'étaient réfugiés dans un bâtiment public ont été tués dans la destruction de l'édifice. De leur côté, les habitants sont restés terrés chez eux et le marché de la ville est resté fermé.