Guinée-Bissau: la société civile demande des explications sur la disparition de la journaliste Milicas Pereira

Cela fait bientôt un an que Ana Amilia Lopes Correia, journaliste et enseignante bissau-guinéenne, installée depuis plusieurs années en Angola, a disparu. Enlevée, ou assassinée, le mystère demeure. Ni les autorités angolaises, ni le gouvernement de transition bissau-guinéen n'ont donné d'informations sur sa disparition. Face à ce silence assourdissant, l’organisation de la société civile de Guinée-Bissau a exprimé sa préoccupation dans une lettre adressée aux autorités angolaises à travers leur ambassade à Bissau. La société civile exige non seulement que la lumière soit faite à propos de cette affaire, mais surtout que le corps de la journaliste soit rendu à sa famille dans le cas ou elle serait retrouvée morte.

Ana Amilia Lopes Correia, plus connue sous le sobriquet de Milicas Pereira, a été vue pour la dernière fois dans une émission de la télévision publique angolaise en mai 2012. Elle était invitée à se prononcer à propos de la rupture de la coopération militaire entre l'Angola et la Guinée-Bissau, quelques jours après le coup d'Etat qui a renversé le gouvernement de Carlos Gomes Junior. C'est après cette émission qu'elle n'a plus donné signe de vie.

« Nous somme vraiment préoccupés car elle est une citoyenne bissau-guinéenne.Cela fait bientôt un an, ni le gouvernement ni sa famille n’ont d’informations à propos d’elle », confie Jorge Gomes, président de la société civile bissau-guinéenne

A-t-elle été enlevée, puis assassinée, comme le laissent croire certaines sources contactées par sa famille, ou simplement, serait-elle séquestrée quelque part, et par qui ? Le mystère demeure.

Car les autorités angolaises n'ont fourni aucune explication à propos de cette affaire, ni aux autorités bissau-guinéennes et encore moins à la famille de la disparue. Face à ce silence devenu encombrant, l'organisation de la société civile bissau-guinéeene évoquant des liens historiques entre les deux pays, a adressé une lettre aux autorités angolaises via leur ambassade à Bissau.

Pour Jorge Gomes, il est impératif, « si elle est réellement assassinée, que sa famille soit informée ».

Une page a ainsi été mise en place sur des réseaux sociaux par des amis de Milocas, qui estiment que les relations froides entre Bissau et Luanda ne sauraient servir de prétexte pour passer sous silence une affaire aussi grave.

Partager :