Kenya: décision attendue de la Cour suprême sur la validité de l'élection présidentielle

Au Kenya, à Nairobi, la Cour suprême doit statuer ce samedi  30 mars sur plusieurs recours concernant l’élection présidentielle du 4 mars, dont celui de Raila Odinga qui demande l’annulation des résultats et l’organisation d’un nouveau scrutin. Selon la Constitution, si la présidentielle est validée par la Cour, les voies de recours sont alors épuisées. Si la Cour invalide, une nouvelle élection doit être organisée sous 60 jours. 

Les six sages de la Cour suprême le savent, le pays entier est suspendu à leur décision et la pression est immense.

Les six juges, dont le président de la Cour suprême, Willy Mutunga, qui siègent depuis lundi dans une salle d’audience pleine à craquer, ont délibéré à huis clos vendredi.

Le verdict sera annoncé aujourd’hui, même si l’heure n’a pas été précisée. L’intérêt est tel au Kenya que des caméras ont été exceptionnellement autorisées à l’intérieur pour que les télévisions locales retransmettent les débats en direct depuis lundi.

À la barre, se sont succédés les avocats les plus chevronnés qui ont, par la même occasion, bénéficié d’une visibilité inégalée dans leur carrière.

Parmi les points saillants des plaidoiries, George Orara, l’avocat de Raila Odinga, a pointé du doigt les nombreuses irrégularités à la fois dans l’enregistrement des électeurs, mais aussi dans le comptage des voix. La Cour suprême a d’ailleurs ordonné un recomptage sur 22 bureaux de vote et les résultats ont montré l’absence de formulaires, ou des formulaires mal remplis, ainsi que des écarts de chiffres.

Les avocats de la commission électorale ont eux répondu que s’ils reconnaissaient des erreurs, celles ci ne suffiraient pas à invalider l’élection entière. La Cour devra donc décider si elle rejette le recours de Raila Odinga ou si elle tranche en faveur de nouvelles élections.

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