Au cours de la journée de samedi, les soldats sud-africains, au nombre de deux cents, ont affronté, treize heures durant, les forces de la Seleka qui comptaient pas moins de trois mille hommes.
Pretoria ne le cache pas, c’est écrit dans un communiqué officiel publié mardi. Un communiqué qui a confirmé que 13 soldats sud-africains ont été tués. Le principal parti d'opposition sud-africain a immédiatement réclamé l'ouverture d'une enquête parlementaire. Celle-ci, exige l’Alliance démocratique, devra notamment déterminer pourquoi le rapport de force était à ce point déséquilibré.
La presse de la «nation arc-en-ciel» rapporte par ailleurs que des officiers sud-africains avaient alerté leur hiérarchie sur la nature suicidaire de leur mission. Les forces régulières centrafricaines, samedi, ont très tôt abandonné les combats, laissant les soldats sud-africains seuls face aux rebelles.
Le porte-parole de l’armée sud-africaine a nié les allégations selon lesquelles une quarantaine de soldats sud-africains avaient été faits prisonniers. Joint par RFI, Xolani Mabanga a affirmé que le contingent sud-africain était en sécurité en Centrafrique et a dit ignorer quand il sera rappelé. De son côté, l'ANC, le parti au pouvoir, a fustigé les déclarations de l’opposition qui vise « à exploiter la disparition d’hommes aux combats à des fins politiques ».