C'est pour son rôle en Ituri que Bosco Ntaganda pourrait être jugé à La Haye. Rien à voir donc avec les derniers événements au Nord-Kivu, son rôle au sein du M23 ou de la rébellion précédente, le CNDP. Deux mandats d'arrêt ont été émis contre lui par le bureau du procureur. Tous deux portent sur des crimes commis en Ituri, donc, dans cette région de la province orientale entre juillet 2002 et la fin de l'année 2003.
Bosco Ntaganda était alors chef d'état-major adjoint de l'UPC, l'Union des patriotes congolais, la milice dirigée par Thomas Lubanga. C'est d'ailleurs ce lien hiérarchique que le parquet va devoir prouver. Thomas Lubanga a été le premier condamné de l'histoire de la CPI. Condamné à 14 ans de prison pour enrôlement d'enfants soldats et leur participation à des hostilités.
C'est aussi ce qui figure sur le premier mandat d'arrêt émis contre Bosco Ntaganda en 2006. La condamnation de Thomas Lubanga est donc un dangereux précédent pour celui que l'on surnomme « Terminator ».
Le second mandat d'arrêt a, lui, été lancé en 2012. L'enquête ayant permis d'ajouter sur la même période d'autres chefs d'accusation : meurtres, viols, pillages, esclavage sexuel. Reste à savoir si le dossier du bureau du procureur sera suffisamment étayé pour convaincre les juges d'organiser un procès.
Fadi el-Abdallah, porte-parole de la CPI revient sur les détails de la procédure.
Qu'est-ce que la Cour pénale internationale reproche à Bosco Ntaganda ? Fadi el-Abdallah évoque les mandats d'arrêts de la CPI.