Autour de Didy, trente personnes ont déjà été arrêtées. Des Malgaches, petits chercheurs de saphirs, et cinq Sri-Lankais soupçonnés d’être des intermédiaires, d’acheter les pierres avant de les revendre dans la capitale et à l’étranger.
Mais il y a quelques jours, avant le début de l’opération des forces de l’ordre, ils étaient encore des milliers à œuvrer illégalement dans cette forêt. Une aire protégée qui a été ravagée et qui est désormais en péril selon le secrétaire général du ministère des Mines : « Si malheureusement, cette forêt disparaîtrait, cela serait très grave, parce que le village qui est tout près de cette forêt aura un problème relatif à l’eau. Car c’est cette forêt qui engendre la venue de la pluie dans ce village considéré comme le grenier à riz à Madagascar. Donc ce serait très grave pour la nation ».
Le ministère espère cette fois avoir dissuadé les chercheurs de saphirs. Il semble pourtant bien impuissant. L’année dernière, des exploitants ont déjà été chassés de cette forêt. Ils sont donc revenus quelques mois plus tard. Car depuis le début de la crise et la hausse de la pauvreté, ces ruées vers les pierres précieuses se multiplient. A Didy, un gramme de saphir se négocie en moyenne 350 euros.