Ambiance dans les camps de déplacés de Sévaré. A perte de vue des tentes qui abritent depuis plusieurs mois des centaines d’hommes, femmes et d’enfants, tous des déplacés. Profitant de l’accalmie, certains sont retournés dans leur village d’origine dans le grand nord.
Mais d’autres ne veulent pas retourner car pour eux, leur sécurité n’est pas totalement garantie. Et puis au moins, sur place dans le camp, ils sont assistés. Un déplacé témoigne : « actuellement on a une vie très paisible avec l’aide du Pam. On n’a pas de problèmes alimentaires aujourd’hui ».
Selon les chiffres officiels, 40 000 déplacés se trouvent actuellement dans la région de Mopti, dont dépend administrativement la localité de Sévaré. Cela cause notamment de multiples problèmes, comme l’accès aux soins médicaux, mais aussi des soucis de scolarisation des enfants. « Rien que dans la commune de Mopti, nous avons un effectif de 3 000 élèves déplacés, explique Oumar Bathily, maire de la commune de Mopti, chef lieu de région. Ce qui fait qu’en moyenne, nous avons 180 élèves par salle de classe. Ce sont vraiment des cours au rabais. »