« La grève est désormais suspendue. Force sera la loi. L’Etat prendra ses responsabilités pour que la loi soit respectée », ce message, Guy Roger Aurat Reteno, secrétaire général du syndicat Onep, et son staff sont venus expressément de Libreville pour le livrer à leurs militants de Port-Gentil.
Pendant une semaine, le syndicat des pétroliers a secoué l’économie du pays. Port-Gentil, fief du pétrole gabonais et capitale économique du pays, a particulièrement souffert. Bernard Apéranov, le maire de la ville, n’est pas prêt d’oublier ces moments de galère : « C’était une grève néfaste. L’entreprise qui est chargée du ramassage des ordures ménagères n’a pas pu effectuer correctement son travail. Et la ville s’est retrouvée subitement envahie par les tas d’immondices ».
Ce taximan résume le calvaire vécu par les automobilistes : « Je fais quoi ? Je n’ai pas de travail. Mes enfants ne sont pas partis à l’école. S’il n’y a pas de carburant, je vais manger quoi ? ».
Le syndicat affirme avoir obtenu la réhabilitation des salariés de Schlumberger, limogés pour avoir observé un piquet de grève. L’administration aurait également donné des garanties pour une meilleure application des textes sur l’emploi de la main d’œuvre étrangère.
Les pourparlers reprennent ce lundi 18 mars à Libreville. L’économie du pays est soulagée.