Depuis la campagne pour l’élection présidentielle de 2009, qui a vu la réélection de Denis Sassou Nguesso, les partisans du parti au pouvoir (PCT) et ses alliés n’avaient plus mobilisé autant de monde.
Hier, le boulevard Alfred-Raoul à Brazzaville, fermé pour la circonstance à la circulation, a affiché complet. Les femmes de la majorité présidentielle, par la voix d'Eveline Tchitchelle, ont dit catégoriquement « non » aux états généraux réclamés par l’opposition : « Non, insiste-t-elle, le Congo ne peut pas indéfiniment se payer le luxe d’organiser de grandes messes dont certains acteurs dénoncent ou bafouent les conclusions chaque fois que leurs intérêts personnels et mesquins sont menacés ».
Pour Pierre Ngolo, président du Rassemblement de la majorité présidentielle par intérim, la frange de l’opposition qui tient aux états généraux n’est pas représentative. Il l’a invitée à une concertation à Dolisie (département du Niari), dans les tous prochains jours. Il a défini la nature de cette concertation, à savoir « définir les dysfonctionnements consécutifs au consensus des votes et prendre l’option responsable dans le consensus de corriger ».
L’opposition et le pouvoir restent donc divisés sur le contenu du dialogue avant les élections locales de l’été 2013.