La France œuvre à la libération des otages, mais dans la plus grande discrétion. C’est en somme ce qu’a martelé le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, lors de son bref passage à Abuja ce samedi 16 mars.
Huit étrangers sont actuellement retenus dans le nord du Nigeria et tous sont Français : l’ingénieur Francis Collomp, enlevé par le groupe islamiste Ansaru en décembre dernier, et la famille Moulin-Fournier, ces trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans kidnappés dans le nord du Cameroun le 19 février, qui sont retenus par des hommes armés disant appartenir à la secte islamiste Boko Haram.
« Agir avec tact »
Laurent Fabius a refusé de donner des détails sur la localisation des otages, pas plus que sur les démarches entreprises pour tenter de les libérer. Il a dit que tous les efforts étaient faits en ce sens mais a rappelé qu’il fallait agir « avec beaucoup de tact ».
Les prises d’otages dans le Nord-Nigeria se sont jusque-là toutes terminées dans un bain de sang. La semaine dernière encore, le groupe islamiste Ansaru a revendiqué, photos à l’appui, l’exécution des sept étrangers qu’ils détenaient depuis la mi-février.