A la Brigade d'investigation judiciaire de Bamako, où nous l'avons brièvement rencontré, Boukary Daou, est assis sur un banc. Il est emmitouflé dans une tenue traditionnelle. Il a l'air fatigué, très fatigué.
Devant lui, un poste téléviseur. Selon son avocat, Maître Cheick Oumar Konaré, dans les locaux de la sécurité d'Etat de Bamako où il était préalablement détenu, il a « subi des traitements physiques dégradants ».
Mais actuellement, poursuit l'avocat, Boukary Daou a le moral, et il est prêt à affronter la suite de la procédure. En principe, les choses devraient aller vite ce vendredi. Soit il est encore une fois entendu, soit il est libéré ou présenté devant la justice malienne.
Pour un autre de ses avocats, Maître Lamissa Coulibaly, qui a pu le voir mercredi, c'est un bon début.
Ce qui compte, dit Majan Koné, le directeur de la Maison de la presse, c'est le retour à une situation légale.