Les rapports entre l’Algérie et le FMI ont changé. En 1993, l’organisation mondiale demandait à Alger de rééchelonner sa dette et de libéraliser son économie, à grand renfort de réformes qui ont appauvri la population. Vingt ans plus tard, Christine Lagarde est là pour consulter les autorités algériennes et connaitre leurs objectifs économiques. Pas de réformes imposées, Alger vient de prêter cinq milliards de dollars au FMI. Et sa réserve de change est l’une des plus importantes d’Afrique.
Pourtant, les experts économiques pourraient mettre en garde l’Algérie. En 2011 et 2012, les dépenses se sont multipliées. Face à la contestation sociale, les autorités ont accordé des hausses de salaires, mais Alger a surtout subventionné de nombreux produits alimentaires pour maintenir les prix bas pour les consommateurs. La conséquence est qu’aujourd’hui l’inflation atteint près de 8 %, le plus mauvais résultat que l’Algérie a connu depuis 10 ans.