RDC: l'opposition dénonce l'accord entre le gouvernement et le M23

En RDC, des sources au sein de la majorité et de l'opposition confirment la signature le 15 mars prochain d’un accord entre le gouvernement et la rébellion du M23. Or les combats ont repris ce samedi 9 mars entre les deux factions rivales du Mouvement du 23 mars. Aujourd’hui, le divorce est clairement consommé et les deux camps s'accusent mutuellement de connivences avec le pouvoir de Kinshasa.

Après la trêve qui aura duré une semaine dans l'est de la RDC, les combats ont repris ce samedi matin entre deux factions rivales du M23. Le Mouvement du 23 mars est divisé depuis le 27 février, lorsque les fidèles du général Makenga ont destitué le président politique Jean-Marie Runiga, accusé d'être proche du général Bosco Ntaganda, recherché par la Cour pénale internationale.

Jean-Marie Runiga, qui refuse sa destitution, accuse les hommes de Makenga d'avoir été achetés par Joseph Kabila. Tout accord entre les hommes de Makenga et Kinshasa serait donc vide de sens, puisqu'il aurait lieu entre deux alliés.

Bertrand Bisimwa rétorque qu'on accuse son camp pour lui nuire.

Avec qui l’accord issu de pourparlers de Kampala devrait-il alors être conclu ?

Plusieurs sources signalent que le gouvernement de Kinshasa s’apprête à signer un accord avec le M23 le 15 mars. Mais aujourd’hui, le M23 est scindé en deux. D’un côté donc, l’aile Makenga qui a désigné Bertrand Bisimwa comme président du mouvement. De l’autre, les fidèles de Bosco Ntaganda, qui se sont rangés derrière Jean-Marie Runiga.

Joint par RFI, Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, a déclaré qu’il appartiendra au président de la République de décider. En effet, c’est à Joseph Kabila que les conclusions des pourparlers de Kampala sont censées avoir été transmises.

Selon nos sources, les éléments de Sultani Makenga devraient ainsi être intégrés dans les FARDC. Le coordonnateur des Forces acquises au changement (FAC), une partie de l’opposition, Martin Fayulu, rejette l’intégration rapide des éléments issus des groupes armés, qui est l’une des causes de l’insécurité dans l’est de la RDC.

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