Au pied de l’avion, le couple Tshisekedi a été directement dirigé vers un véhicule apprêté par le gouvernement. La consigne a été que l’on « ne touche pas à un seul cheveu de papa », a confié à RFI un responsable des services de sécurité.
Sur le parcours, les sympathisants de l’opposant ont cherché à ralentir le cortège en se plaçant sur la chaussée. Ils ont été dispersés à l’aide de gaz lacrymogènes, et le leader de l’opposition a été conduit jusqu’à son domicile de Limete, un quartier de Kinshasa.
Joseph Kapika, chef de la communication de l’UDPS, a annoncé un bilan de onze morts, dû à la répression. « Faux », a rétorqué la police. Un de ses officiers supérieurs a affirmé qu’aucune balle réelle n’a été utilisée. D’autres sources parlent d'un seul mort, un motocycliste tamponné par un minibus de transport privé.
Le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende Omalanga, a parlé, lui, d’une opposition qui, « incapable de digérer sa frustration post-électorale de 2011, invente n’importe quoi pour attirer l’attention vers elle. »