Toute la journée, le procureur a expliqué pourquoi il s’opposait à la liberté provisoire. Il a notamment lu longuement la déposition d’un policier de l’unité d’élite de la police sud-africaine.
Le policier raconte comment, en septembre dernier, la police a été informée que des Congolais s’apprêtaient à recruter des mercenaires en Afrique du Sud pour préparer un coup d’Etat contre le régime de Kinshasa. Deux policiers ont alors infiltré le groupe de comploteurs présumés ; ils leur auraient promis un entraînement militaires, des AK-47 mais aussi des missiles et de l’argent. En échange, les accusés se seraient engagés à payer en concessions minières, rapportant même quelques pépites d’or lors des rendez-vous.
Toutes les rencontres entre le mois de septembre et de février ont été enregistrées, des courriels ont été saisis. Autant de preuves qui seront examinées plus tard lors du procès.
Mais pour l’un des avocats de la défense, les accusés ont été piégés : « La plupart de ces accusés sont en Afrique du Sud avec un statut de réfugiés et à la lumière des débats on voit bien que c’est une procédure destinée à les piéger. Et la thèse de la défense, c’est que c’est très facile d’aller dans une communauté de réfugiés et de monter ce type d’opération que vous pourriez difficilement monter ailleurs ».
Les avocats de la défense feront entendre leurs arguments en principe le 15 mars prochain à la reprise de l’audience.