Mali : le président tchadien réaffirme qu'Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar ont été tués

Le président tchadien Idriss Déby réffirme que ses troupes au Mali ont bien tué deux  leaders d'Aqmi, al-Qaïda au Maghreb islamique. Abdelhamid Abou Zeid, qui retient plusieurs Français en otage, et Mokhtar Belmokhtar, qui avait revendiqué la prise d'otage meurtrière d'In Amenas en Algérie, en janvier. Ces informations n'ont toujours pas été confirmées, ni par Bamako ni par Paris. Jean-Yves Le Drian, le ministre français de la Défense, explique qu'il n'a reçu aucune preuve pour l'instant. Tous les deux auraient été tués dans la région montagneuse des Ifoghas, près de la frontière algérienne où de violents combats se sont déroulés ces derniers jours. 

Le président tchadien Idriss Deby a réaffirmé le 4 mars dans un discours retransmis à la télévision nationale que les deux chefs islamistes algériens Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar avaient été tués dans des combats dans le nord du Mali. Il assure que les corps n'avaient pas été exposés par respect « des principes de l'islam », Il a voulu répondre au ministre français de la Défense qui émettait des doutes sur ces décès : 

« Au sujet des affrontements qui ont lieu le 22 février dernier dans le massif de l’Adrar, comme je l’ai déjà dit, les deux grands chefs terroristes qui écument le nord du Mali, Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar sont morts au cours des affrontements avec l’armée tchadienne. Nous les musulmans ne prenons pas les corps des morts pour les exposer. Je réponds ici au ministre Le Drian qui demande des preuves. Les jours à venir, nous montrerons que ces terroristes ont bel et bien été tués au cours de combats avec les forces tchadiennes dans le massif de l’Adrar ».

Lundi soir sur la chaîne de télévision publique France2, Yves Le Drian, le ministre français de la Défense a, en effet,  refusé à nouveau, de confirmer la mort des deux jihadistes, sans preuve.

Le ministre français de la Défense a également profité de ce passage sur la télvision publique pour revenir sur le sort des otages détenus au Sahel. « Tout laisse à penser qu'ils sont en vie »,  dit- il,  tout en refusant de négocier avec les jihadistes d'Aqmi comme le réclame les familles de ces otages.

De leur côté, les familles de victimes s'inquiètent de la virulence des combats, et certains demandent un changement de stratégie de la part du gouvernement

Sur le terrain

L'armée tchadienne a annoncé le 2 mars avoir affronté pour la deuxième fois des jihadistes dans la vallée d'Ametetaye dans le massif de l'Adrar des Ifoghas. Notre correspondant Madjiasra Nako a pu se rendre sur place. Il a pu interroger le commandant de la force tchadienne en opération au Mali qui lui fait le bilan des combats.

 

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