Le président tchadien Idriss Deby a réaffirmé le 4 mars dans un discours retransmis à la télévision nationale que les deux chefs islamistes algériens Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar avaient été tués dans des combats dans le nord du Mali. Il assure que les corps n'avaient pas été exposés par respect « des principes de l'islam », Il a voulu répondre au ministre français de la Défense qui émettait des doutes sur ces décès :
« Au sujet des affrontements qui ont lieu le 22 février dernier dans le massif de l’Adrar, comme je l’ai déjà dit, les deux grands chefs terroristes qui écument le nord du Mali, Abou Zeid et Mokhtar Belmokhtar sont morts au cours des affrontements avec l’armée tchadienne. Nous les musulmans ne prenons pas les corps des morts pour les exposer. Je réponds ici au ministre Le Drian qui demande des preuves. Les jours à venir, nous montrerons que ces terroristes ont bel et bien été tués au cours de combats avec les forces tchadiennes dans le massif de l’Adrar ».
Lundi soir sur la chaîne de télévision publique France2, Yves Le Drian, le ministre français de la Défense a, en effet, refusé à nouveau, de confirmer la mort des deux jihadistes, sans preuve.
Le ministre français de la Défense a également profité de ce passage sur la télvision publique pour revenir sur le sort des otages détenus au Sahel. « Tout laisse à penser qu'ils sont en vie », dit- il, tout en refusant de négocier avec les jihadistes d'Aqmi comme le réclame les familles de ces otages.
De leur côté, les familles de victimes s'inquiètent de la virulence des combats, et certains demandent un changement de stratégie de la part du gouvernement
Sur le terrain
L'armée tchadienne a annoncé le 2 mars avoir affronté pour la deuxième fois des jihadistes dans la vallée d'Ametetaye dans le massif de l'Adrar des Ifoghas. Notre correspondant Madjiasra Nako a pu se rendre sur place. Il a pu interroger le commandant de la force tchadienne en opération au Mali qui lui fait le bilan des combats.