Les deux parties se rejettent la responsabilité des affrontements, qui ont toujours lieu au même endroit, devant le siège du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), le parti présidentiel ; c'est dans le quartier de Hamdallaye, fief de l'opposant Cellou Dalein Diallo. Outre ce dernier, tous ou presque étaient présents : Lansana Kouyaté, Kassory Fofana, Mokhtar Diallo, Jean-Marc Telliano, Aboubacar Sylla, Boubacar Barry.
Beaucoup, dans des propos virulents, ont attaqué la gouvernance Alpha Condé, qu'ils qualifient de « dictature » et de « pouvoir d'exclusion ». Ils réclament, dans leur protestation, des élections législatives libres et transparentes le 12 mai prochain. Sinon, disent-ils, ces élections n'auront pas lieu à la date indiquée.
En réaction, le ministre Albert Damatang Camara, porte-parole du gouvernement, a déclaré à RFI: « C'est pour lever un certain nombre d'incompréhensions, que le chef de l'Etat a invité les leaders politiques à une rencontre lundi prochain au palais présidentiel. Je souhaite qu'à cette occasion la confiance revienne entre les acteurs de cette élection ». « Et si la confiance revient, ajoute le ministre Damatang, la Guinée aura réussi un grand pas. »
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