Les parents des victimes du conflit postélectoral veulent manifester leur existence et témoigner. Environ 300 personnes se sont retrouvées au rendez-vous de ce samedi dans la cour arrière de la mairie d’Abobo. Pourquoi ces témoignages maintenant ?
« On veut soutenir les actions de madame la procureure de la Cour pénale internationale, qui vont dans le sens du respect de notre droit à la justice et de notre rétablissement dans notre dignité. On veut aussi interpeller la communauté nationale et internationale sur les faits qui sont réels », explique le président du CVCI Issiaka Diaby.
Et ce dernier d’évoquer les victimes du massacre de Yopougon, celles des barrages de Williamsville où plusieurs personnes ont été interceptées et brûlées vives, ou encore celles des différents bombardements d’Abobo. En évoquant la responsabilité des crimes commis lors de la crise postélectorale, le collectif ne vise que l’ex-président Laurent Gbagbo et ses proches collaborateurs. Un collectif qui se défend d’ignorer d’autres victimes, celles des exactions commises par des éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (FRCI).