Ses parents, ses deux frères, toute la famille d’Harold Vormezeele, âgé de 33 ans lorsqu’il a été tué, était présente. Pendant la cérémonie, les visages sont restés fermés, graves. Le cercueil du jeune soldat a été amené dans la cour d’honneur des Invalides, porté par huit compagnons d’armes du deuxième Régiment étranger de parachutistes, le REP de Calvi, basé en Corse. Le ministre de la Défense a ensuite pris la parole pour lui rendre hommage.
Jean-Yves Le Drian a retracé le parcours de ce guerrier, qui a passé quatorze ans dans la légion étrangère. « Vous aviez fait le choix de lier votre destin à celui de la France », a clamé le ministre de la Défense, comme s’adressant directement au soldat qui a obtenu la naturalisation française en 2010. « Vous êtes mort pour la France, l’un de vos deux pays, avec la Belgique », a continué le ministre, saluant par ailleurs « la présence et l’engagement » de ce pays aux côté de la France au Mali.
Assurant que la France était toute entière rassemblée pour saluer le souvenir du « sacrifice » du soldat, Jean-Yves Le Drian a également tenu à réaffirmer sa « détermination la plus totale à continuer le combat contre le terrorisme, où qu’il se trouve. »
Harold Vormezeele a été élevé à l'ordre de Chevalier de la Légion d'honneur. Il sera enterré en Belgique. Son décès porte à deux le nombre de militaires français tués au Mali depuis le début de l’opération Serval, le 11 janvier dernier.