Ce sont deux immenses villas, séparées par une magnifique piscine, situées avenue Flirey sur les hauteurs de Nice que les policiers ont perquisitionnées hier matin. Leur objectif est de faire l'inventaire des lieux et surtout recueillir des informations sur les propriétaires de la villa.
Les deux juges parisiens qui enquêtent dans le cadre de l'affaire dite « des biens mal acquis » veulent en effet savoir si c'est de l'argent appartenant au peuple gabonais qui a servi à l'acquisition de ces villas. Celles-ci auraient appartenu à feu le président Omar Bongo Odimba.
Aujourd'hui, il est difficile de savoir qui en est le propriétaire. A en croire l'avocat du président gabonais Ali Bongo, ce dernier n'a jamais fait la moindre acquisition immobilière en France. Il n'est donc pas « concerné par cette affaire de villas niçoises », affirme Maître Maisonneuve. Sauf que les biens de feu le président Omar Bongo sont actuellement regroupés dans une indivision, en attendant que soit réglée la succession. Près d'une trentaine d'enfants et de parents proches du défunt président figurent dans cette succession et l'on ne sait pas pour l'instant qui doit hériter de ces villas niçoises.
L'enquête en est donc à ses débuts. Mais ce qui est notable c'est qu'après la saisie de l'hôtel particulier du fils du président équato-guinéen Obiang, à Paris, les juges s'attaquent désormais au volet gabonais de l'affaire des biens mal acquis qui concerne aussi le président congolais Denis Sassou Nguesso.
Contactées par RFI, les autorités gabonaises n'ont pas souhaité réagir. En revanche, Sherpa, l'une des ONG, à l'origine de la plainte sur les biens mal acquis, a exprimé sa satisfaction, comme en témoigne sa déléguée générale, Maud Perdriel-Vaissiere.