Le Premier ministre Diango Cissoko a eu peu d’égards envers les bérets rouges, lundi. « On se tenait prêts depuis le matin. Le président avait annoncé à la télévision que nous serions reçus lundi, mais notre téléphone n’a jamais sonné », s’est indigné un porte-parole du régiment de parachutistes.
La journée avait mal commencé pour eux. Le ministre de la Défense a pris la latitude d’organiser une conférence de presse lundi matin, alors même que s’ouvraient les consultations à la Primature. Le général Yamoussa Camara a déclaré que les bérets rouges qui refusaient leur affectation devaient être considérés comme des déserteurs.
L’entourage de Diango Cissoko explique qu’il a néanmoins passé la journée à consulter la société civile et la classe politique, sur la crise qui oppose les bérets rouges aux bérets verts.
« C’est la preuve qu’il souhaite faire la synthèse et identifier un compromis qui ménage tout le monde », veut croire un participant aux consultations d’hier. « Le ministère de la Défense et l’état-major malien doivent respecter les autorités civiles et le président, qui ont parlé d’apaisement », s’irrite un autre.
Les bérets rouges, bien que froissés, se tiennent toujours disposés à rencontrer le Premier ministre, de jour comme de nuit.