Même si tous les quatre sont mis en examen pour « association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste », seuls deux ont été placés en détention provisoire. Il s'agit du Franco-algérien de 27 ans qui a passé un an à l'université pour apprendre l'arabe après le Bac et d'un jeune Malien de 23 ans. Les deux autres échapperont peut-être à la prison. Mais tous les quatre sont soupçonnées d'être des proches de Cédric Lobo et d'avoir eu le projet de rejoindre des groupes jihadistes dans le nord du Mali.
Autre lien, toutes ces personnes gravitaient autour d'une mosquée de L'Haÿ-les-Roses où habitait Cédric Lobo avant son départ pour Niamey. Ce dernier a été arrêté par la police nigérienne et c'est son ordinateur et son téléphone portable qui avaient livré leurs noms ainsi que des contacts avec des jihadistes d'Aqmi au Mali.
Pour le juge antiterroriste Marc Trévidic, qui estime qu'il y a « dix à quinze Français ou résidents français » partis dans le nord du Mali, l'engagement de la France dans ce pays suscite des vocations chez de jeunes salafistes noirs. Mais ce groupe de L'Haÿ-les-Roses n'a, semble-t-il, rien à voir avec les grands réseaux pour le jihad en Afghanistan.