Papier actualisé samedi 9 février dans la soirée
À Gao, les patrouilles militaires se multiplient. Les hommes du colonel Saliou Maïga sont sur les dents : présence au marché de la ville, présence discrète dans des quartiers. Le dispositif de sécurité a été également renforcé dans les quatre principales entrées et sorties de la ville. Il faut à tout prix empêcher les attentats-suicides.
C’est un indice, les jihadistes sont non loin de la ville et ils ne se sentent pas du tout vaincus. Leur porte-parole, Walid Abu Sahraoui l’a également annoncé : il faut s’attendre à des embuscades et à des attentats. En d’autres termes, à une guerre asymétrique.
Dans ce cadre, les jihadistes ont mis en place un dispositif dans trois zones du nord. Entre Gao et Douentza au sud, des mines sont posées le long des routes.
Ensuite dans la région de Gao, ils lancent des attentats-suicides. Face à ces menaces d'attentats, les forces de sécurité sont sur les dents. Les patrouilles ont été multipliées et des agents de sécurité en civil ont été déployés dans tous les quartiers de Gao.
Les troupes nigériennes, plutôt bien accueillies par les populations locales, restent également extrêmement vigilantes. On les voit de plus en plus sur le terrain. Les troupes françaises également : ce samedi 9 février, à la tombée de la nuit, des soldats français ont par exemple été aperçus en train de circuler avec des blindés légers dans une partie de la ville.
Dans le nord-est du pays, dans la seule région de Kidal, les jihadistes se sont retirés dans les montagnes de l’Adrar des Ifoghas, pour y attirer les troupes franco-africaines. Les combats qui s'y déroulent ont dores et déjà fait fuir des milliers de civils touaregs, qui ont notamment trouvé refuge dans la région de Tinzawatène, près de la frontière avec l'Algérie.
Un seul chiffre : dans la seule région de Kidal, il y a 150 000 kilomètres carrés de massifs rocheux, montagneux, soit plus que la superficie d’un pays comme le Bénin.