Mission accomplie, dit-on, dans la délégation de Kinshasa dont certains membres sont déjà sur le départ. On estime avoir respecté les consignes données par les chefs d’Etat des Grands Lacs. C'est au médiateur ougandais de faire la synthèse, dit le député Oscar Nsamane : « Les rebelles ont présenté leurs revendications, leur cahier des charges ; le gouvernement a répliqué. Partant de là, le facilitateur va prendre le point de vue des rebelles comparé au point de vue du gouvernement pour en tirer les conclusions ».
Au M23, on n’a pas du tout la même analyse. Stanislas Baléké, membre de la délégation déclare : « Ils n’ont fait que renvoyer la balle du côté du médiateur. On va retrouver le médiateur qui est en train de faire des conclusions pour des Congolais ! Mais ce n’est pas possible ! ». Et le M23 avertit : « Si le gouvernement de Kinshasa estime que ses revendications ne sont pas légitimes , alors le gouvernement donne l’autorisation au M23 de reprendre Goma, Bukavu, et partout ailleurs ».
Deux mois après le début des échanges de Kampala, le ciel reste toujours à l’orage dans l’est du Congo.