Tahar Belabès a 32 ans et il est au chômage depuis bientôt quatre ans. Il est l'un des plus anciens membres du Comité des chômeurs, de Ourgla, une ville du nord du Sahara.
En 2010, Il se fait connaître lorsqu'il monte sur le toit de l'agence pour l'emploi en menaçant de se suicider. Depuis, il organise avec d'autres chômeurs des manifestations pour dénoncer la corruption et réclamer un travail.
C'est justement au cours de l'une de ces manifestations, il y a un mois, que la police l'arrête. L'année dernière, de nombreux militants ont été arrêtés puis inculpés pour avoir participé à des manifestations. Mais les peines se limitaient à de la prison avec sursis.
Dimanche, Tahar Belabès a été condamné à un mois de prison ferme et l'équivalent de 500 euros d'amende pour « attroupement non armé », « destruction des biens d’autrui » et « violence contre agent d’un corps de sécurité ».
Le chômeur va faire appel. Sa célébrité dans le pays devrait pousser les associations à se mobiliser.