De notre correspondant à Bruxelles, Pierre Benazet
Deux semaines après leur réunion extraordinaire, consacrée exclusivement au Mali, les Européens ont fait le point sur la situation et les possibilités d’action pour l’Union, en particulier, sur la mise en route de la mission militaire de formation de l’armée malienne.
Extrêmement satisfaits de l’adoption d’une feuille de route politique par le Parlement malien pour l’après-guerre, les ministres ont évoqué aussi les pistes de soutien européen au Mali et au Sahel, pour l’humanitaire, mais aussi le développement, les processus électoraux ou le renforcement des institutions. Dans l’immédiat, beaucoup préconisent une internationalisation de l’intervention au Mali.
« Retrouver une opération internationale »
Didier Reynders, ministre belge des Affaires étrangères, est favorable à un soutien logistique : « On voit, les opérations progressent. En tout cas pour ce qui nous concerne, nous souhaitons accompagner les efforts de l’armée française et de l’armée malienne à travers un soutien logistique. Nous le faisons avec des transporteurs sur place et des hélicoptères médicalisés. On va le faire jusqu’au 1er mars. J’espère que l’on pourra très rapidement repasser une opération internationale, soutenue par les armées de la région. C’est en tout cas ce qui est en train de se faire, avec un certain nombre de transferts de troupes venant des pays africains de la région. C’est l’objectif, c’est à un moment donné, de retrouver vraiment une opération internationale. Mais je crois que l’opération se déroule plutôt bien, avec un réel progrès vers le Nord ».
Et pour les Européens, l’urgence du jour est l’envoi d’une mission d’observation pour mettre fin aux exactions rapportées dans le nord du Mali, à l’encontre d’islamistes ou supposés tels.