Aucune source militaire française ici au Mali, et notamment à Bamako, ne confirme encore cette entrée précipitée dans la ville de Gao.
Cependant, à Paris, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a confirmé que « les forces françaises avaient saisi la zone de l'aéroport et le pont de Gao », le pont de Wabary, un immense pont stratégique qui relie Gao à l’ouest et au sud du pays. Des commandos auraient notamment été déployés, également héliportés, selon certaines sources, vers l’aéroport de la ville à six kilomètres à l’est. L'entourage du ministre a toutefois précisé que « les combats continuaient » dans cette même zone où « les tensions restent vives ». « Les terroristes djihadistes n'ont pas désarmé », prévient-on.
Ce matin, selon un habitant joint sur un téléphone satellitaire, tout était calme dans Gao : « Il n’y a plus d’islamistes armés visibles dans la ville depuis les derniers bombardements. » Une infirmière de l’hôpital de Gao a aussi confirmé à RFI que vendredi, les jihadistes auraient visé la pharmacie et emporté tous les médicaments de l’hôpital, peut-être avant leur fuite vers le nord-est de Gao, comme semblent le dire certaines sources.
Une autre information a cependant été confirmée par notre correspondant à Niamey, Moussa Kaka : des soldats nigériens viennent de quitter le nord de Walam où ils sont cantonnés. Ils devraient atterrir à l’aéroport de Gao dans l’après-midi.