Le M23 a demandé au président ougandais Museveni d’intervenir pour que le débat s’enclenche sur les questions politiques. Le mouvement rebelle a compris que le facilitateur, le ministre ougandais de la Défense, voulait en finir rapidement, tout comme la délégation de Kinshasa.
Certains des membres de la délégation gouvernementale disaient cet après-midi qu’ils verraient bien une conclusion jeudi 24 janvier, que la médiation ougandaise fasse quelques recommandations et demande officiellement au M23 de déposer les armes. Mais le tandem à la tête de la délégation du M23 ne l’entend pas de cette oreille : François Rucogoza et Roger Lumbala ont multiplié des rendez-vous et les démarches avec les officiels ougandais pour les convaincre qu’il faut tenir ce débat, sinon « cela va mal se passer sur le terrain », menacent-ils.
Du côté de Kinshasa, on est confiant dans le fait que Museveni ne « va pas s’engager dans une voie déraisonnable ». Il y a en tout cas nécessité d’arriver à une conclusion pour pouvoir annoncer quelque chose au sommet de l’UA ce week-end à Addis-Abeba.