Le Premier ministre algérien Abdelmalek Sellal l’a confirmé : Mokhtar Belmokhtar est bien à l’origine de la prise d’otages sanglante du site gazier d’In Amenas. Et le bilan, bien qu’encore provisoire, est lourd. Au moins 37 otages étrangers ont été tués, de huit nationalités différentes.
Parmi les étrangers confirmés morts par leurs pays figurent un Français, trois Américains, deux Roumains, trois Britanniques, six Philippins et sept Japonais. Les autres dépouilles n’ont pas encore été identifiées et cinq étrangers sont encore portés disparus. Un Algérien figure aussi parmi les victimes. Des otages qui ont été pour certains « abattus d’une balle dans la tête », a précisé le Premier ministre.
Abdelmalek Sellal a aussi déclaré que les ravisseurs étaient entrés dans le pays via le Mali en longeant le Mali, le Niger et la Libye. Le commando était dirigé par Mohamed el-Amine Benchenab, un Algérien connu des services de renseignement. Il a été tué dans l’assaut des forces de l’ordre, ainsi que 28 autres assaillants. Trois preneurs d’otages ont été arrêtés. Le Premier ministre n'a pas évoqué de ravisseur en fuite.
Les auteurs de cette attaque étaient membres des « Signataires du sang », un groupe créé par Mokhtar Belmokhtar, l’un des fondateurs d’al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Parmi eux figuraient trois Algériens, onze Tunisiens, alors que d’autres étaient de nationalité canadienne, égyptienne, malienne, nigérienne et mauritanienne.
Le Premier ministre a réaffirmé que l'opération avait été un succès, que l'objectif d'Alger était de sauver un maximum de vies et de préserver les infrastructures gazières. Abdelmalek Sellal a insisté « l'Algérie n'a pas l'intention d'intervenir au Mali. Le pays ne fait pas d'ingérence ».