Surnommé « général de la rue » sous le régime de Laurent Gbagbo pour sa capacité de mobilisation, Charles Blé Goudé a été arrêté chez lui par près de dix policiers ghanéens et ivoiriens.
A-t-il été interpellé par les services d’Interpol et remis à la police ghanéenne ? Ce n’est pas encore clair. Ce qui est sûr, selon des Ivoiriens exilés au Ghana, c’est qu’il a été conduit au Bureau national d’investigation (BNI) et qu’il est gardé dans les locaux de ce service des renseignements du Ghana.
A Abidjan, des responsables du Front populaire ivoirien (FPI, le parti de l'ex-président Gbagbo) et ceux des Patriotes s’inquiètent déjà d’une possible extradition du leader des jeunes pro-Gbagbo. Les autorités ivoiriennes ont émis un mandat d’arrêt international contre Charles Blé Goudé depuis plus d’une année.
Celui qui est considéré par des ONG internationales comme l’un de ceux qui ont contribué aux violences pendant la crise post-électorale appelle régulièrement à la réconciliation. Cité parmi les Ivoiriens qui pourraient être poursuivis par la Cour pénale internationale, Charles Blé Goudé a dit en juin 2012 qu’il ne se reprochait rien et qu’il était prêt à aller à la CPI.