L’opposition congolaise ne pourra pas venir à Kampala en tant que composante invitée par la médiation ougandaise. L’Ouganda respecte strictement la feuille de route tracée par la conférence des pays des Grands Lacs : il s’agit d’une discussion entre le gouvernement de Kinshasa et le M23. Il n’y a pas de place pour quelqu’un d’autre. Donc pour participer, il ne reste plus à l'opposition que le choix d’intégrer la délégation gouvernementale ou bien celle du M23.
Difficile pour elle de se ranger aux côtés du gouvernement. Elle a déjà dit non à une première invitation et elle conteste la légitimité du pouvoir. Mais se ranger avec le M23, c'est également très compliqué. Il s’agit d’un mouvement armé, qui a été qualifié de force négative et qui est accusé, à tort ou à raison, d’être au service du Rwanda.
Mais si l’opposition ne participe pas, elle sera à l’écart d’un processus peut-être important. Voilà donc le dilemme. Le président Joseph Kabila a proposé une autre solution : l’ouverture prochaine d’un grand débat national à Kinshasa.