Avec notre envoyé spécial
Les frappes aériennes se poursuivent et ces opérations, qui ont commencé vendredi, ont conduit lundi les groupes armés à quitter plusieurs grandes villes de la région.
Les bombardements français, qui visent sans relâche les bases arrière islamistes depuis jeudi soir, ont occasionné des pertes humaines mais aussi matérielles considérables chez les combattants islamistes, avec la destruction de stocks d’armes, de camps d’entraînement ou encore de bases jihadistes.
C’était par exemple le cas, lundi, dans la ville de Douentza, dans le centre du pays. Douentza qui était la localité la plus avancée, au sud, tenue par les islamistes.
Cela dit, rien n’est encore joué et les jihadistes semblent malgré tout avoir de la réserve. Ils se sont repliés, mais cela signifie aussi qu’ils sont en train de se remobiliser pour combattre. Ils se sont d’ailleurs rendus maîtres, lundi, de la ville de Diabaly, qui n’est située qu’à 170 km de Ségou, première grande ville de la zone « libre », sur la route de Bamako. On est encore très loin de ce qu’on pourrait appeler une victoire, mais déjà les conséquences des frappes aériennes françaises sont visibles sur le terrain.
L’annonce faite par François Hollande, ce mardi, qui confirme des bombardements en cours sur Diabaly, montre bien que les jihadistes ne vont pas connaître de répit.
Ce mardi, le gouvernement français rendra hommage au lieutenant Damien Boiteux, ce pilote du 4e régiment d'hélicoptères des forces spéciales (RHFS), tué aux premières heures de l'intervention au Mali. L'hélicoptère dans lequel il se trouvait avait été pris pour cible par des jihadistes. Une cérémonie est prévue dans l'après-midi aux Invalides, à Paris, en présence du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.