Selon l’ancien parti au pouvoir, le PDS (Parti démocratique sénégalais), Alioune Aïdara Sylla « n’est pas un prête-nom d’Abdoulaye Wade ». L’ancien chef de l’Etat l’a simplement « mandaté pour récupérer la contribution d’un de ses amis du Golfe et exécuter diverses opérations » : finir des travaux dans ses maison de Touba et de Dakar et rembourser différentes dettes.
Deux de ses chèques étaient adressés aux anciens ministres d’Etat Samuel Sarr et Madické Niang qui ont été entendus comme témoins par les enquêteurs. Joint par RFI, Samuel Sarr reconnaît qu’un chèque de 900 millions de francs Cfa (1,3 million d’euros) lui était adressé. Il explique qu’Abdoulaye Wade lui devait cet argent et qu’il en a les justificatifs.
Si pour le PDS, cette contribution est « strictement privée » et « parfaitement traçable », un responsable de la société civile s’interroge : « Au nom de quoi cet ami étranger aurait-il donné à Abdoulaye Wade ces milliards ? En remerciement de quels services passés ? Et si c’est vrai, ne doit-il pas payer des impôts ? ».
Le responsable d’une autre organisation fait remarquer que pour la première fois depuis le déclenchement des enquêtes, on voit qu’il y a bien des milliards sur des comptes en banque. « Ce n’est plus, ajoute-t-il, des chimères qu’on agite ».