De notre envoyé spécial à Bangui,
La liste des membres de la délégation de l’opposition est prête depuis vendredi. Mais ce samedi, les neuf partis politiques qui seront représentés à Libreville se sont retrouvés au domicile de l’un des leaders pour peaufiner les documents qui seront remis en leur nom à tous, et notamment un mémorandum.
« Ce mémorandum essaie de retracer les causes de la crise. Mais il n'y a pas que le mémorandum, il y a aussi une proposition de sortie de crise commune à l'ensemble des neuf partis membre du collectif de l'opposition démocratique centrafricaine. Nous en réservons la primeur au chef d'Etat de la Communauté des Etats de l'Afrique centrale », explique Maître Nicolas Tiangaye, chef de la délégation de l’opposition démocratique à Libreville.
Maître Tiangaye espère que tous les sujets permettant de sortir de la crise pourront être abordés à Libreville, au-delà des thèmes du dialogue politique inclusif et du DDR, Désarmement démobilisation et réinsertion. « Il faudrait pouvoir parler des questions institutionnelles, dit-il, mais aussi des questions économiques et sécuritaires ».
L'opposition dément toute manipulation de la Seleka
L’opposition répond par ailleurs à l’accusation lancée contre elle par Abakar Sabone, le chef d’un mouvement politico-militaire appelé MLCJ (Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice). Il accusait l’opposition d’avoir manipulé la coalition rebelle Seleka pour qu’elle adopte des revendications plus politiques.
Maître Crépin Mboli-Goumba, le coordonnateur adjoint du collectif de l’opposition centrafricaine, dément l’existence de tels liens. Il en profite pour mettre en garde contre le risque de faire participer aux négociations des rebelles ralliés aux autorités.