Les délégations des deux parties sont pourtant bien arrivées à Kampala et elles sont au complet. Côté gouvernement congolais, il sont environ 25 représentants - la délégation est menée par le ministre des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda. Et côté M23, ils sont une trentaine.
D'après le ministère ougandais de la Défense, les délégations ont rencontré ces dernières heures le médiateur ougandais, le ministre de la Défense Crispus Kiyonga, mais séparément.
Pour la reprise des pourparlers directs entre les deux délégations, il faudra attendre dimanche voire lundi, puisque selon un membre de la délégation gouvernementale, la procédure d'accréditation a pris du retard. Week-end oblige, les administrations sont fermées en Ouganda et selon cette source, « il ne devrait rien se passer avant lundi ».
Ce qui est sûr en tout cas c'est que les discussions s'annoncent tendues. Le 21 décembre dernier, lors de la suspension, les deux parties s'étaient principalement mises d'accord sur un règlement intérieur. Mais les questions de fond n'ont pas été abordées. Et le M23 continue de réclamer la signature d'un cessez-le-feu, ce que refusent les autorités congolaises.
À noter, la présence dans la délégation rebelle de l'opposant Roger Lumbala. Le leader du Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes a déclaré qu'il n'avait pas « adhéré » au M23, mais qu'il « soutenait » le mouvement.