Le professeur Reg Austin, cité par le journal zimbabwéen The Herald, a des mots bien durs pour décrire la naissance de la commission zimbabwéenne des droits de l’homme : « C’est comme un bébé dont les parents n’auraient pas préparé l’arrivée. Il n’y a ni chambre, ni berceau, ni couverture, ni petit pot. Pour nous, cela veut dire qu’il n’y a ni budget, ni locaux, ni équipes. De plus, les termes légaux encadrant le groupe ne lui permettaient pas d’exercer de manière indépendante. » C’est donc pour protester contre ces conditions de travail qu’il a informé le président Robert Mugabe de sa démission il y a déjà deux semaines, indique le journal.
Dès sa création en 2009, la commission avait été critiquée puisque son mandat lui interdisait de se pencher sur les événements antérieurs, notamment les violences qui avaient entaché les élections présidentielles de 2008.
La démission de son président est un geste d’autant plus fort que le pays se prépare à des élections et un référendum constitutionnel qui pourrait avoir lieu dans quelques mois.