Avec notre correspondant à New York, Karim Lebhour
Même si le Conseil de sécurité autorise le déploiement d’une force africaine au Mali, les opérations militaires ne sont
envisagées qu’en dernier recours. Cette résolution vise avant tout à obtenir un accord politique entre Bamako et les groupes armés du Nord, les séparatistes touaregs, comme les islamistes s’ils acceptent de se dissocier du terrorisme. Le Conseil de sécurité demande des élections au Mali au plus tard au mois d’avril prochain.
La force africaine, la Misma, se contentera dans un premier temps de former et d’encadrer l’armée malienne, à Bamako. Cela prendra plusieurs mois. Si le volet politique échoue, les soldats de la Cédéao et de l’armée malienne prendront le chemin du Nord pour tenter de reprendre par la force les territoires perdus, mais pas avant le mois de septembre 2013.
Le Conseil de sécurité entend surveiller de près ce processus. L’Union africaine rendra compte tous les 60 jours des progrès en matière d’entraînement militaire et de négociations politiques.