Avec notre correspondante à Tripoli
La décision, prise à la majorité, concerne les frontières avec le Soudan, le Tchad, le Niger et l’Algérie. Une fermeture temporaire jusqu’à ce que soit maîtrisée la circulation des biens et des personnes, selon le texte.
Le but affiché est de lutter contre l’immigration illégale, éternel problème pour la Libye, mais qui a connu un reflux récemment dans la perspective de l’intervention militaire africaine au Nord du Mali. Intervention qui est l’autre motivation de ce texte car, désormais, la crainte est grande de voir les combattants islamistes du Mali se retirer vers la Libye.
Le Sud libyen est déjà une zone instable, le théâtre depuis l’année dernière de conflits ouverts ou latents entre Toubous et Arabes, notamment à Koufra et Sebha. C’est aussi le lieu de trafics en tous genres, notamment de drogue et d’armes.
Pour appliquer cette nouvelle mesure, l’assemblée évoque la nomination d’un gouverneur militaire dans toute la zone du Sud. Mais se pose la question des moyens. Ce texte est clairement inspiré de la décision, en octobre dernier, d’intervenir à Bani Walid pour rétablir l’ordre. Mais ici, les choses diffèrent. Car dans l’état actuel de ses moyens, l’armée libyenne ne peut tout simplement pas sécuriser les 5 000 km de frontière avec ses voisins.