« Partenariat gagnant gagnant ». « Intensification du dialogue à tous les niveaux... ».
Dans ses réponses écrites transmises à l'AFP, Abdelaziz Bouteflika est résolument tourné vers l'avenir. Il n'évoque pas la repentance de la France pour la colonisation réclamée par certains, mais il souhaite « transcender beaucoup de pesanteurs ».
« Nous espérons que l'arrivée aux responsabilités de François Hollande va marquer une nouvelle étape dans les relations bilatérales », dit-il. L'Algérie et la France ont « l'obligation de travailler ensemble tant leurs interdépendances sont nombreuses ».
Et alors que l'idée d'un traité d'amitié franco-algérien a été abandonné par Paris, le chef d'Etat estime que « les formes du partenariat importent peu, c'est sa consistance qui est essentielle ». « Il faut un partenariat qui dépasse les seules relations commerciales où chacun réduit l'autre à un débouché », ajoute-il.
Dans cette interview, Abdelaziz Bouteflika aborde aussi la question de l'intervention militaire envisagée dans le nord du Mali. Son pays a toujours défendu le principe de non-ingérence, mais il l'affirme que « le terrorisme est une menace globale qui n'a pas de nationalité, de région ou de religion; il est normal que le Mali bénéfice de l'appui de la communauté internationale pour son éradication ».