Algérie : Bouteflika pour une relation «forte et dynamique» avec la France

Le président algérien veut une « relation forte et dynamique avec la France ». Abdelaziz Bouteflika le dit dans une rare interview accordée à l'Agence France-Presse, quelques jours avant la première visite d'Etat du président français François Hollande les 19 et 20 décembre. Il estime par ailleurs « normal » que le Mali bénéficie d'un soutien international dans sa lutte contre le terrorisme.

« Partenariat gagnant gagnant ». « Intensification du dialogue à tous les niveaux... ».
Dans ses réponses écrites transmises à l'AFP, Abdelaziz Bouteflika est résolument tourné vers l'avenir. Il n'évoque pas la repentance de la France pour la colonisation réclamée par certains, mais il souhaite « transcender beaucoup de pesanteurs ».

« Nous espérons que l'arrivée aux responsabilités de François Hollande va marquer une nouvelle étape dans les relations bilatérales », dit-il. L'Algérie et la France ont « l'obligation de travailler ensemble tant leurs interdépendances sont nombreuses ».

Et alors que l'idée d'un traité d'amitié franco-algérien a été abandonné par Paris, le chef d'Etat estime que « les formes du partenariat importent peu, c'est sa consistance qui est essentielle ». « Il faut un partenariat qui dépasse les seules relations commerciales où chacun réduit l'autre à un débouché », ajoute-il.

Dans cette interview, Abdelaziz Bouteflika aborde aussi la question de l'intervention militaire envisagée dans le nord du Mali. Son pays a toujours défendu le principe de non-ingérence, mais il l'affirme que « le terrorisme est une menace globale qui n'a pas de nationalité, de région ou de religion; il est normal que le Mali bénéfice de l'appui de la communauté internationale pour son éradication ».

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