Les rendez vous diplomatiques entre le premier ministre malien et les autorités françaises ont beaucoup tourné autour du processus politique. Un processus qui a bien du mal à voir le jour. Les concertations nationales censées inclure l'ensemble de la société malienne dans le projet de sortie de crise sont encore reportées à la mi-décembre.
Or pour la France, comme pour l'ensemble de la communauté internationale, le Mali doit impérativement fournir une feuille de route précise. Un document qui doit à la fois préparer les prochaines élections mais aussi la concertation avec les groupes armés du nord.
La solution de l'assemblée
Ce mardi à Paris, le premier ministre malien, sans remettre en cause le principe de ces assises nationales, a sorti de sa poche une autre solution : présenter et faire adopter la feuille de route par les députés maliens. « C'est par l'assemblée que l'on avancera le plus vite », avoue un proche de Cheikh Modibo Diarra, qui assure que le texte pourrait passer devant le parlement dès la semaine prochaine.
Cette solution pourrait avoir l'aval de la communauté internationale à condition, nous explique une diplomate, « qu'elle reflète un consensus malien ».
Quant au dialogue avec le MNLA et Ansar Dine, il avance. A Ouagadougou, on apprend qu'une délégation malienne est attendue le 3 décembre pour des contacts préliminaires avec le MNLA.